DES VENDANGES 2024 EN DEMI-TEINTE

Une année viticole 2024 sous tension entre l’Aveyron et Cahors

L’année 2024 s’est révélée particulièrement éprouvante pour les vignobles de l’Aveyron et de Cahors, confrontés à des conditions climatiques difficiles et similaires. Gel printanier, pluviométrie excessive et pression des maladies cryptogamiques ont marqué ce millésime contrasté, nécessitant une résilience et une adaptation constantes de la part des vignerons.

Une saison marquée par les aléas climatiques

Tout a commencé avec un épisode de gel autour du 20 avril, provoquant des pertes importantes dans les deux régions. Les parcelles les plus basses, notamment en vallée, ont subi des dégâts catastrophiques, parfois jusqu’à 100 %, tandis que les coteaux ont mieux résisté, bien que partiellement touchés.

La suite de la saison n’a pas été plus clémente. Une pluviométrie soutenue a favorisé le développement du mildiou, rendant la gestion des vignes particulièrement exigeante. En fin de cycle végétatif, l’humidité persistante a stimulé l’apparition du botrytis (pourriture grise), précipitant les vendanges et réduisant parfois la maturité optimale des raisins.

Une récolte limitée mais prometteuse

Malgré ces défis, les deux vignobles présentent des similitudes dans les caractéristiques du millésime. Les raisins affichent des degrés alcooliques modérés autour de 12° et une acidité légèrement marquée. Si les volumes sont très faibles, la réduction des charges a permis aux vignes de reconstituer leurs réserves, un facteur prometteur pour la prochaine saison.

Dans le vignoble de Cahors, les vinifications se sont globalement bien déroulées, avec des fermentations maîtrisées et des vins déjà marqués par une fraîcheur et une gourmandise appréciables. Le travail œnologique se concentrera sur l’équilibre entre acidité et structure, pour mettre en valeur le potentiel du millésime.

Résilience et savoir-faire

Ce millésime difficile illustre à quel point les vignerons aveyronnais et cadurciens savent s’adapter aux aléas climatiques. Leur engagement a permis de préserver la qualité des productions malgré des conditions parfois décourageantes.

Face aux défis croissants liés au changement climatique, cette campagne viticole rappelle la vulnérabilité de nos productions et la nécessité d’assurer une gestion proactive et d’une innovation constante pour pérenniser la viticulture dans ces territoires emblématiques.