Bonjour à tous les deux, pouvez-vous nous parler de vous et de l’exploitation en quelques mots ?
Christophe s’est installé en 1996 avec un élevage de vaches limousines. De son côté, Lydie a suivi un BTS en agroalimentaire avant de travailler pendant deux ans dans une conserverie. Souhaitant revenir à la ferme, elle a rejoint Christophe en 1999 pour s’installer avec lui. »
« Au fil des années, notre famille s’est agrandie avec la naissance de nos quatre enfants. En 2012, nous avons ressenti le besoin de diversifier nos activités pour compléter nos revenus. C’est ainsi que nous avons décidé de nous lancer dans l’élevage de canards.
Aujourd’hui, nous élevons des canards, des vaches limousines en broutards. Notre exploitation compte 70 vaches mères et 12 000 canards en bande unique, répartis sur 140 hectares. Nous avons également créer un atelier de gavage car nous avons un projet d’installation d’une de nos fille. Elle est en étude agricole et devrait prochainement nous rejoindre. Nous avons eu l’opportunité de diversifier l’activité en rachetant une salle de gavage d’occasion de 1000 places.
Lydie, pourquoi être revenue à la ferme ?
« Fille d’éleveurs de palmipèdes, je ne pensais pas, à l’origine, devenir agricultrice. Pourtant, j’ai décidé de revenir à la ferme, d’abord par plaisir, mais aussi parce que la vie de salariée n’est pas toujours simple. Être à son compte offre une certaine liberté et une qualité de vie précieuse, notamment pour élever nos enfants. Cela nous permet d’être plus disponibles pour eux.
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est le travail en binôme avec mon mari. Nous sommes très complémentaires, et cette collaboration donne tout son sens à notre quotidien. »
Pourquoi avoir choisi l’élevage des canards et en quoi cela consiste ?
« Lorsque nous avons envisagé de diversifier notre exploitation, nous avons opté pour l’élevage de canards pour deux raisons principales : la rentabilité et notre familiarité avec cet animal. Les parents de Lydie élevaient déjà des canards, ce qui n’était pas un domaine inconnu pour nous. De plus, le canard, lorsqu’il est élevé dans de bonnes conditions, est un animal calme et agréable. Il n’y a pas de stress, et l’élevage devient vraiment plaisant.
Nous recevons les canetons à un jour et les élevons jusqu’à 84 jours. Durant cette période, ils ont accès à l’extérieur à partir de 10 jours, et ce jusqu’à leurs 12 semaines. Leurs parcours sont assez vastes pour permettre à tous les canetons de se déplacer librement. À 84 jours, ils sont transférés en salle de gavage. Nous accordons une attention particulière à respecter le rythme naturel de l’animal pour garantir son bien-être. »
Pouvez-vous nous décrire un journée type avec les canards ?
« La journée type varie en fonction de l’âge des canards. Lors de la première nuit, nous effectuons une surveillance attentive, en nous assurant des soins nécessaires et en vérifiant la température, entre autres. Les dix premiers jours sont cruciaux, et nous faisons une surveillance constante, en veillant notamment à la bonne qualité de l’eau et à la température ambiante, qui doit être équilibrée : ni trop chaude, ni trop froide. Pendant cette période, le paillage est fait manuellement. Une fois les canards sortis, nous utilisons une pailleuse pour pailler les enclos extérieurs, ce qui permet de limiter la poussière. Les canards peuvent rentrer et sortir à leur guise. À mesure qu’ils grandissent, nos interventions deviennent moins fréquentes. Toutefois, nous paillons quotidiennement, car une litière propre est essentielle pour leur bien-être. En effet, pour obtenir de bons résultats, nous nous assurons que nos canards soient toujours dans des conditions optimales. »
Quelles sont, selon vous, les qualités nécessaires pour être agriculteur ?
Il faut avant tout être passionné, aimer les animaux et son travail. Les conditions de travail peuvent être difficiles, ce qui rend l’amour du métier essentiel. En plus de cette passion, il est indispensable d’avoir des compétences en gestion pour assurer la rentabilité de l’exploitation.
Comment se passe le renouvellement des canards ?
Nous recevons 12 000 canards en même temps. Une fois qu’ils atteignent 84 jours, nous procédons à un nettoyage complet du bâtiment, incluant une désinfection et un vide sanitaire de 3 semaines pour garantir des conditions optimales. Avant d’accueillir une nouvelle bande de canards, nous effectuons des prélèvements dans les bâtiments pour nous assurer qu’ils respectent les normes d’hygiène et sont sains.
De plus, avant leur départ pour le gavage, des prélèvements sont réalisés sur les canards afin de vérifier qu’ils ne présentent aucune maladie. Nous élevons des canards tout au long de l’année, été comme hiver, en maintenant des standards rigoureux de qualité et de bien-être.
Quelles sont vos relations avec Natera ?
Nous sommes adhérents à Natera depuis la création de notre exploitation. Nous collaborons étroitement avec les OP Palmipèdes et Bovins, la Quercynoise et nous sommes également clients de Point Vert, CADAUMA, SOLEVIAL. Nous sommes très satisfaits du travail effectué avec les OP.
Nous attachons une grande importance au système coopératif, qui nous permet de nous investir pleinement dans l’organisme avec lequel nous collaborons. La disponibilité et la qualité des échanges avec les interlocuteurs de Natera sont des éléments essentiels pour nous.