Léa, pouvez-vous nous dire qui vous êtes ? Quel est votre parcours ?
Je suis Léa Parsy, associée sur le GAEC DU NORD LARZAC. Je suis exploitante à proximité de Millau avec mon conjoint en production ovin lait. Nous avons repris l’exploitation familiale. Être éleveur, n’était pas notre projet initial, j’étais fleuriste à Mende en Lozère et mon mari paysagiste.
Mais, au départ des associés de mon père, nous avons réévalué notre projet professionnel, et très attachée à l’exploitation familiale, nous avons repris la ferme en 2017.
Aujourd’hui, je ne regrette pas, j’apprécie l’équilibre entre ma vie professionnelle et l’organisation de ma vie de famille.
Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?
Notre exploitation, est typique du plateau du Larzac. Notre territoire de causse se prête à l’élevage de brebis. Historiquement, l’exploitation a toujours été un atelier ovin lait. Aujourd’hui, nous avons 650 brebis laitières et nous livrons à Société pour la production de roquefort.
Nous cultivons 200 ha pour produire fourrage et céréales, ce qui nous permet d’être autonomes les années « normales ». En rythme de croisière nous sommes trois sur l’exploitation. Actuellement, je cherche un salarié pour renforcer l’équipe constituée de mon mari et moi-même. Notre génération aspire à davantage de temps libre, pour un meilleur équilibre, nous avons besoin de quelqu’un en plus, au moins sur la période des mises bas. Le recrutement de salariés est un défi important dans nos métiers aujourd’hui, et il est parfois difficile d’identifier les bons réseaux
Selon vous quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?
La principale qualité est l’amour du métier, la motivation. C’est une profession, où il faut aimer travailler, on ne compte pas nos heures. Il est aussi essentiel de pouvoir se projeter sur le long terme, car l’avenir d’une exploitation ne se réfléchit pas à six mois.
Être éleveur, c’est être entrepreneur, il faut être multitâche, gestionnaire, animalier, cultivateur …
Personnellement, je pense qu’il est important d’avoir envie d’apprendre. Je participe régulièrement à des formations ; récemment, j’en ai suivi une en compta et une autre sur le soin des animaux. Cela me permet d’avoir plusieurs avis, d’entendre différentes perspectives avant de me faire une idée, et d’échanger avec d’autres collègues éleveurs sur leurs expériences.
Aujourd’hui comment s’organise votre travail ?
Nous essayons de nous planifier en fonction de notre vie de famille. Nous avons de jeunes enfants, alors nous avons organisé notre travail de manière à commencer tôt et ne pas finir trop tard. Aujourd’hui, je m’occupe principalement des brebis, de la traite, de la comptabilité et de l’administratif. Mon associé se charge des cultures et de la mécanique. En période de mise bas, nous travaillons tous à la bergerie.
Quelles sont vos relations avec natera ?
Les relations entre natera et la ferme sont historiques. Nous avons toujours travaillé avec la coopérative pour l’aliment et les agneaux. Quand nous avons repris la ferme, nous avons suivi les partenariats sans trop nous renseigner. Puis, j’ai rencontré Florence Fortes, présidente du territoire Sud Aveyron, qui m’a proposé d’intégrer le comité de territoire Sud Aveyron. J’ai accepté volontiers car cela me permettait de rencontrer d’autres adhérents et de sortir du quotidien de la ferme. Participer au comité est une occasion de mieux connaître la coopérative et ses métiers. Cela me donne une vue d’ensemble et me permet de mieux connaître l’étendue des services qu’elle propose. Aujourd’hui, Benoit et Lucie, nos techniciens, passent régulièrement et nous accompagnent, même en dehors des situations problématiques.

