GAEC DE THEILLET

Julien, pouvez-vous nous dire qui vous êtes et présenter le GAEC en quelques mots ?

Quel est votre parcours ?

« Nous sommes 3 sur la ferme du GAEC de Theillet, Frédérique, Emilie et moi-même Julien. Historiquement, mes parents Frédérique et Alain (retraité aujourd’hui) étaient installés dans le Cantal sur des terres en location. En 1991 ils se sont installés à Clergoux en Corrèze, puis après la reprise de terrains familiaux le GAEC s’est définitivement installé à quelques kilomètres de là, sur le site actuel à Saint Pardoux la Croisille.

Ma mère, Frédérique, avait suivi une formation en comptabilité gestion et accueil en milieu rural. Elle a longtemps eu le projet d’organiser un accueil à la ferme. Cela s’est concrétisé en 2006, lorsque nous avons ouvert une ferme auberge. Entre temps, en 2005, diplômé de mon BAC agricole, j’ai rejoint le GAEC. Le développement de la ferme s’est poursuivi avec la construction d’une stabulation en 2008. Enfin, en 2021, mon père (Alain) a pris sa retraite pour laisser la place à ma compagne Emilie. »

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation (cheptel, surface…) ?

En 2024, le GAEC Theillet c’est, 175 ha de SAU, 130 vêlages.  La principale production sur notre ferme, c’est l’atelier veau sous la mère en race limousine environ 90 veaux de lait commercialisé par an. Nous respectons le label et la quasi-totalité de la production est commercialisés par natera. Cela fait 33 ans que nous livrons les veaux de lait à la même coopérative (BEVICOR puis CAPEL et aujourd’hui natera). En parallèle, nous vendons 5 ou 6 veaux par an en vente direct. Les animaux sont découpés par l’Enil à Aurillac et nous réalisons la vente au détail.

Nous engraissons également les vaches de réforme et nous avons un atelier de poules pondeuses (80-100 poules), nous vendons en direct la production d’œufs lors de deux marchés par semaine.

Pourquoi avoir choisi ce type de production ?

« Historiquement, nous étions producteurs de lait dans le Cantal. Nous avions entre 35 et 40 laitières sur l’exploitation. Limités dans notre production laitière par les quotas, nous avons donc commencé à produire quelques veaux de lait pour développer notre activité.

Finalement, lorsque nous avons changé d’exploitation, nous nous sommes concentrés sur l’activité viande au détriment du lait. Progressivement, nous avons fait évoluer le cheptel pour être aujourd’hui en 100% race limousine.

Selon vous quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?

« Aujourd’hui pour être agriculteur, il faut aimer les bêtes et ne pas compter son temps. C’est un métier passion, il faut y consacrer du temps, c’est de l’observation, du bon sens paysan. Pour moi, c’est quelque chose d’inné, on l’a en soit ou pas… Il faut également être capable de remettre ses pratiques en question, il faut s’adapter. Notre métier bouge à une vitesse folle, nous devons évoluer au risque de disparaitre »

Aujourd’hui comment s’organise votre travail ? Pouvez-vous nous décrire une journée type ?

« Tout d’abord, nous avons une astreinte matin et soir, il faut faire téter les veaux. Généralement les hommes (Alain et moi-même) gèrent la tété du matin et les femmes (Emilie et Frédérique) celle de la fin de journée.

Ensuite, nous nous répartissons les lots d’animaux à déplacer. Nous avons un parcellaire morcelé, nous avons donc 10 lots d’animaux.

Tout au long de la journée, chacun a ses tâches, Frédérique s’occupe du secrétariat, Emilie de la compta, des déclarations PAC, la conduite du matériel et souvent à ma charge. En période de forte activité, nous sommes tous mobilisés. Nous avons finalement assez peu de routine. »

Quelles sont vos relations avec natera ?

Comme évoqué précédemment nous travaillons depuis 33 ans avec la coopérative sur la filière bovine. Natera prend les animaux et réalise les visites labels.

Nous allons régulièrement à l’atelier CAP AQS d’Argentat pour les questions de matériel agricole et depuis quelques mois, nous travaillons avec natera pour la poudre de lait. Notre précédent fournisseur ne réalisant pas de suivi technique, nous avons choisi de travailler l’équipe appro de natera qui propose un accompagnement.

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Aujourd’hui nous sommes en vitesse de croisière, nous venons de terminer une stabulation. Nous avons cependant un projet de mise en place de panneaux photovoltaïques sur la totalité de nos bâtiments, soit 2 500 m².